La rate
« J’ai le spleen, j’ai le goût à rien et je ne sais pas pourquoi… »
Vous connaissez sans doute le spleen Baudelairien qui désigne le mal de vivre, cette tristesse profonde qui est à l’origine de la mélancolie.
Selon « La théorie des humeurs » d’Hippocrate c’est la dysfonction de ce petit organe qui déclenche cette mélancolie en déversant une « bile noire » dans le corps.
Ceci a été infirmé depuis longtemps par la médecine moderne, mais le mot « spleen » est le terme anglais pour la rate… Coïncidence ??
Le rôle de la rate
Notre râte est située sous la cage thoracique gauche, tout contre le bas du poumon et l’estomac. Elle joue un important rôle dans le système imunitaire. Elle est responsable de la maturation des globules rouges et elle purifie notre sang en éliminant les germes, les cellules trop vieilles ou dégénérées.
En médecine traditionnelle chinoise, elle est le « contrôleur de la transformation et du transport »:
Elle est couplée à l’estomac (même méridien). Elle extrait les essences de la nourriture ingérée pour en transformer une partie soit en énergie vitale (le Qi) soit en sang, puis elle assure le transport des essences restantes vers les autres organes pour les nourrir.
Elle s’ouvre à la bouche et se manifeste aux lèvres: lorsque la rate est faible il se peut que vous ne ressentiez plus les cinq saveurs, que vous manquiez d’appétit et que vous ayez les lèvres sèches.
On dit aussi qu’elle abrite la pensée car elle joue un rôle principal dans la concentration et la mémorisation.
Lecture émotionnelle de la rate
Quand la rate va mal, on est souvent en proie à de l’agitation, à des angoisses obsessionnelles, à la rumination d’idées noires. On peut avoir l’impression d’avoir « raté sa vie », on n’a plus le goût à rien. La vie est tellement dure qu’on devrait peut-être battre en retraite…
La rate veillant à la qualité des globules rouges, un dysfonctionnement peut indiquer une grande blessure intérieure, comme une plaie qui saigne continuellement.
Au lieu d’être toujours obsédé par nos idées négatives qu’on a tendance à fortement exagérer, pourquoi ne pas essayer de dédramatiser, de prendre de la hauteur? Pourquoi ne pas essayer de rire de ces situations qui nous empoisonnent l’existence?
Apprenons à cesser de nous mettre « la rate au court-bouillon » en communiquant petit à petit nos émotions dans le but de préserver notre équilibre et l’harmonie de notre corps.
Sources: onmeda.fr / nstitutchun.com / Formation ostéofluidique par R. Vieux / « Dictionnaire des malaises et maladies » par J. Martel